Documentaliste scientifique et auteur
Adrien Bürki a étudié la langue et la littérature françaises à l’Université de Lausanne. Aujourd'hui, il y est employé en tant que documentaliste scientifique et se consacre en parallèle à des projets d’écriture et de production audiovisuelle.
"L’aspect social de mon métier est essentiel pour moi."
© Adrien Bürki, photo Emma Dewarrat
Biographie express
| Âge/année | Activité/formation |
| 19 ans | Maturité gymnasiale, option latin-grec: Gymnase de Burier, La Tour-de-Peilz, VD |
| 25 ans | Licence en Lettres, aujourd’hui Master en Lettres, français branche principale, histoire ancienne et journalisme: Université de Lausanne UNIL et Université de Neuchâtel UNINE |
| 25 ans | Service civil: archives de l’Abbaye de Saint-Maurice, VS et diathèque, section d’histoire de l’art, UNIL, Lausanne |
| 26 ans | Assistant: diathèque, section d’histoire de l’art, UNIL, Lausanne |
| 29 ans | Documentaliste-scientifique: section d’histoire de l’art, UNIL, Lausanne |
| 37 ans | Collaborateur de projet et rédacteur scientifique auprès de la Ville de Lausanne pour la publication d’un ouvrage sur sa collection d’art |
| 41 ans | Réalisation de capsules vidéos pour la plateforme de promotion des publications de la faculté des Lettres, UNIL, Lausanne |
Quelle est votre activité actuelle?
Je suis documentaliste scientifique à la diathèque de la Section d’histoire de l’art de l’UNIL, qui gère une base de données de près de 130’000 images à l’usage des étudiants et des enseignants. Pour ces derniers, j’effectue des recherches d’images et d’informations. Cela les aide à préparer leurs cours et leurs recherches et enrichit la base. Je travaille aussi beaucoup avec les étudiants. Je les forme à l’utilisation et à l’alimentation de bases de données: ils numérisent les images employées dans leurs travaux et remplissent les champs nécessaires au catalogage. L’aspect social de mon métier est essentiel pour moi. La diathèque est le cœur de la section; il y a toujours du monde!
«Nous avons reçu des diapositives rangées dans des boîtes de chocolats!»
La Section d’histoire de l’art reçoit parfois des fonds, notamment de diapositives ou de photographies anciennes sur plaques de verre. Il faut inventorier et cataloguer ces collections, et en numériser une partie, pour les rendre utilisables par les chercheurs. Ce n’est pas toujours une mince affaire: nous avons un jour reçu des diapositives rangées dans des boîtes de chocolats!
Cinéaste amateur, je suis mandaté depuis 2021 par la faculté des Lettres pour filmer des entretiens avec des chercheurs afin de mettre leurs publications en valeur. En dehors de mon emploi à temps partiel, je consacre également une partie de mon temps à l’écriture. J’ai publié un recueil de nouvelles et un roman dont je prépare la suite.
Comment s'est passée votre entrée dans le monde professionnel?
Grâce à mes contacts à l’université, j’ai pu effectuer une partie de mon service civil à la diathèque de la Section d’histoire de l’art de l’UNIL. On m’a ensuite proposé un emploi d’assistant, qui a évolué en engagement fixe. Fidèle au poste depuis plus de quinze ans, j’apprécie beaucoup mon travail!
Quels conseils donner aux étudiants et étudiantes en Lettres?
Les études en Lettres sont généralistes et apportent des compétences larges telles que capacités rédactionnelles, de recherche et de synthèse, esprit critique, autonomie, créativité, ou encore travail en équipe… Je recommanderais aux jeunes de faire preuve de curiosité et d’ouverture d’esprit pour trouver un emploi, et de ne pas viser un domaine trop précis. Il peut être utile de faire des expériences associatives, par exemple dans le journal ou la radio de l’université, ou de tester différents domaines en effectuant des stages. Les ancien-ne-s étudiant-e-s travaillent dans des domaines très variés, tels que le service public, l’enseignement, la culture, les associations, le journalisme, la communication ou l’événementiel.