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Parcours professionnels: logopédie

Des diplômés et des diplômées des hautes écoles parlent de leurs expériences professionnelles. Comment s'est passée l'entrée dans le monde du travail? Quelles sont leurs tâches actuelles?

Logopédiste dans un centre d'orthophonie

Anaïs Marin-Lamellet a étudié la logopédie à Neuchâtel. Aujourd'hui, elle aide des enfants et des adolescents à mieux communiquer.

"Le travail est très dynamique car les séances ne se ressemblent jamais."

Anaïs Marin-Lamellet est en séance de logopédie avec un jeune garçon avec un jeune garçon.
© Anaïs Marin-Lamellet
Anaïs Marin-Lamellet est en séance de logopédie avec un jeune garçon avec un jeune garçon.

© Anaïs Marin-Lamellet

Biographie

Âge/annéeActivité/formation
17 ansBaccalauréat littéraire: Lycée Saint-Louis, Orange, France
20 ansBachelor en logopédie: Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Neuchâtel
22 ansMaster en logopédie: Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Neuchâtel. Mémoire sur le développement du langage chez les enfants monolingues et bilingues. Emploi de logopédiste à temps partiel (remplacement d’un congé maternité): fondation de Verdeil, Yverdon-les-Bains VD
23 ansEmploi de logopédiste à temps plein: cabinet ARC-EN-DYS, Épalinges VD
24 ansEmploi de logopédiste à temps partiel, puis à temps plein: Centre d’orthophonie de Neuchâtel. Cours de perfectionnement sur la prise en charge et l’évaluation d'enfants autistes: Centre cantonal autisme CCA, Lausanne

Quelle est votre activité actuelle?

Au Centre d'orthophonie de Neuchâtel, mon travail consiste tout d'abord à évaluer les compétences langagières orales et écrites des enfants et adolescents que nous recevons par le biais de tests et d'entretiens individuels. Je définis ensuite pour chaque personne des objectifs de travail. Des séances d'accompagnement individuelles de 45 minutes permettent d'assurer le suivi. Les outils et les méthodes varient car les enfants ont des niveaux et des besoins très différents. Certains communiquent très peu. Je cherche alors par exemple à susciter leur intérêt par le jeu, les soutiens visuels (gestes, pictogrammes) et les mises en situation. Puis, je complexifie petit à petit les exercices. Les progrès se manifestent sous différentes formes: lors des séances et des bilans réguliers mais aussi par les retours des parents et des différents membres du réseau. Nous échangeons aussi avec les autres thérapeutes, les psychologues par exemple pour prendre en compte tous les aspects du développement des patients. Enfin, en équipe, nous menons des actions de prévention et sensibilisation sur des thèmes tels que l'impact des écrans, le bilinguisme ou le développement du langage.

«Il faut cultiver la motivation de l'enfant et le rendre acteur des séances.»

Le travail est très dynamique car les séances ne se ressemblent jamais. Il faut être flexible, savoir rebondir sur toutes sortes de situations non planifiées. Il faut cultiver la motivation de l'enfant et le rendre acteur des séances.

Comment s'est passée votre entrée dans le monde professionnel?

L’offre de postes de travail est très variable d’un canton à l’autre. Après le master, ce n’est pas toujours facile de décrocher un emploi à l’endroit souhaité. Il est donc important d’être mobile et de s’y prendre suffisamment tôt, idéalement en mai précédent la remise du mémoire de fin d'études. En consultant les annonces de l’association romande des logopédistes diplômés arld.ch, j’ai obtenu un contrat à durée déterminée dans le cadre d'un congé maternité. Comme premier emploi, c’était très confortable. J’ai repris les accompagnements en cours et profité des conseils d’une personne expérimentée dans un domaine qui m’intéresse beaucoup: la pédagogie spécialisée. J’ai rencontré des patients présentant des types de troubles nouveaux pour moi. Mon intérêt pour ce domaine s'est renforcé et j'ai gagné en confiance.

Quels conseils aimeriez-vous donner aux étudiants et étudiantes en logopédie?

L’exercice de la logopédie varie beaucoup selon l’âge des patients et la structure pour laquelle on travaille. Des cours au niveau du master permettent de se familiariser dans un type de public, les stages confrontent à différentes réalités. Il faut se laisser le temps de percevoir ses centres d'intérêt et ses envies. Après le master, de nombreuses offres de perfectionnement sont accessibles en cours d’emploi pour approfondir des domaines ou en découvrir d'autres comme celui du handicap. Enfin, les études sont assez théoriques. Il est important de profiter des stages pour se constituer sa propre boîte à outils avec des jeux, des idées d’activités, etc. 



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