Passer au titre

Parcours professionnels: enseignement au niveau secondaire II

Des diplômés et des diplômées des hautes écoles parlent de leurs expériences professionnelles. Comment s'est passée l'entrée dans le monde du travail? Quelles sont leurs tâches actuelles?

Enseignante de français

Létitsia Fleury a étudié le français et l'allemand à l'Université de Fribourg. Aujourd'hui, elle enseigne à l'École de Culture Générale de Fribourg ECGF.

"Au secondaire II, nous avons affaire à des adultes."

Létitsia Fleury
© SDBB I CSFO, photo Florence Montellier

Biographie express

Âge/annéeActivité/formation
18 ansMaturité gymnasiale, option latin: Lycée cantonal de Porrentruy JU
28 ansLicence en Lettres, aujourd'hui master en Lettres, dans les branches français moderne et allemand: Université de Fribourg UNIFR
32 ansDiplôme de maitre de gymnase DMG, français 1re branche, allemand 2e branche: UNIFR, aujourd'hui formation assurée par l'Institut de formation à l'enseignement secondaire IFE à l'UNIFR. En parallèle, divers remplacements au secondaire I et II
33 ansPoste fixe d'enseignante d'allemand langue étrangère, puis français langue première: ECGF Fribourg

Quelle est votre activité actuelle?

Au secondaire II, la littérature occupe une place importante dans l'enseignement du français. Je choisis les livres que nous étudions. Le féminisme, la discrimination, les faits d’histoire sont des sujets intéressants pour mes élèves qui ont entre 17 et 19 ans. C'est une bonne entrée en matière pour travailler l'analyse de textes et l'argumentaire avec eux. Pour les motiver, j'essaye de rendre mes cours les plus vivants possibles. Après la lecture de "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné par exemple, nous avons visité une exposition sur le thème des violences domestiques. Je me mets parfois dans la peau du "je": en portant une perruque pour incarner Molière ou une robe d'avocate pour illustrer un procès. Les élèves mémorisent mieux quand on les étonne. Je les incite à travailler en groupe dans des projets participatifs. C'est valorisant. Les élèves apportent des compétences différentes, il se complètent et rendent un travail commun.

«J'aimerais bien qu'un élève m'écrive la lettre de remerciement que Camus a adressée à son professeur!»

Je mène des projets comme "Le bruit des pages" en collaboration avec notre bibliothécaire. Chaque jour, pendant un mois, les élèves peuvent se plonger pendant un quart d'heure dans un livre de leur choix. L'intégration de personnes en situation de handicap est une tradition dans notre école. J'adapte les documents du cours aux besoins spécifiques et les mets à disposition avant les leçons.

Quels conseils donner aux étudiants et étudiantes qui souhaitent enseigner au secondaire II?

C'est important de vérifier le niveau d'enseignement qui plaît le plus. Pendant mes études, j'ai fait des remplacements dans des classes du secondaire I et II. Au secondaire II, nous avons affaire à des adultes. Les textes sont plus difficiles. En français, il y a beaucoup d'échanges de points de vue entre les élèves, c'est très intéressant de les accompagner et de les motiver pour leur futur. Cet aspect humain est vraiment passionnant. J'aimerais bien qu'un élève m'écrive la lettre de remerciement que Camus a adressée à son professeur!

Comment s'est passée votre entrée dans le monde professionnel?

Quand j'ai fini mes études, il y avait beaucoup d'enseignants et d'enseignantes de français et peu de places. Par contre, il manquait des professeurs d'allemand langue étrangère. J'ai donc commencé à enseigner cette branche, puis le français langue étrangère aux classes germanophones de notre école. Des heures de français première langue se sont finalement libérées. Si l'on ne peut pas enseigner tout de suite la branche désirée, il faut se dire que c'est aussi très enrichissant d'enseigner une autre branche.



orientation.ch