Green Planet sur orbite
«Ce qui nous a poussés à créer notre entreprise? Nous savions que nous proposions quelque chose d’inédit au Tessin et que la demande serait au rendez-vous: nous sommes en effet le seul magasin entièrement végane du canton», explique Michela De Benedetti. Le projet est en phase avec le mode de vie qu’elle et son compagnon ont adopté: «Nous sommes tous deux véganes et le désir de partager nos idéaux avec d’autres personnes nous a incités à franchir le pas.»
Implanté à Lugano et ouvert depuis un an, le magasin est plutôt petit mais les rayons sont bien garnis avec des aliments et des boissons d’origine 100% végétale, bios et sans huile de palme. On y trouve du fromage, du lait, des biscuits ou encore des snacks. Le magasin propose aussi des produits de beauté et de nettoyage. L’enseigne au-dessus de la vitrine de l’établissement annonce la couleur: Green Planet. Mais la vie dans cette nouvelle sphère n’est pas encore de tout repos.
Les pieds sur terre
«Les premiers mois ont été difficiles: il y a beaucoup de dépenses et peu de rentrées d’argent. Il faut être capable de tenir le coup psychologiquement», souligne Michela De Benedetti. Il faudra encore un peu de temps pour que l’affaire soit rentable. Le couple a le temps de voir venir, grâce à un solide capital de départ: «Nous avions des économies, c’est ce qui nous permet de rester à flot car, en plus d’investir dans le magasin, nous devons continuer à couvrir nos dépenses quotidiennes.» Le compagnon de Michela De Benedetti pourra peut-être bientôt reprendre son travail de peintre. «Pour l’instant, avoir un revenu stable nous soulagerait», relève l’entrepreneuse.
Avant l’ouverture de Green Planet, le couple s’est surtout concentré sur la recherche de fournisseurs: «Comprendre où et comment nous pourrions nous procurer les produits a demandé beaucoup de temps et d’énergie. C’est en Italie que nous avons trouvé la meilleure offre; cela implique toutefois des coûts de transport et des frais de douane plus élevés.»
Soutien précieux
Ni Michela De Benedetti ni son conjoint n’avaient de connaissances en matière de commerce. Si cette aventure a commencé, c’est aussi grâce à l’aide du canton. Michela De Benedetti a en effet suivi des cours organisés par le service tessinois d’aide à l’auto-entrepreneuriat. Ces cours ont abordé les bases du droit, du marketing et de la comptabilité; ils offraient aussi un suivi par des conseillers. «Un expert nous a aidés à établir le business plan. Un autre consultant est aujourd’hui encore à nos côtés pour la comptabilité et la gestion», explique la patronne.
En ligne et dans la rue
Aujourd’hui, dans le domaine de la vente, l’e-commerce est roi. «Nous sommes en train de réorganiser notre site Web pour monter une boutique en ligne, indique Michela De Benedetti. Grâce à Instagram et à Facebook, nous annonçons les nouveaux produits et partageons les recettes végétaliennes du jour.» Il faut guetter les tendances et savoir s’adapter rapidement. La tenancière réfléchit d’ailleurs déjà à déplacer son magasin: «On s’est rendu compte que la rue n’était pas très passante. Il n’est pas exclu qu’on s’installe ailleurs, même à quelques centaines de mètres.»