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Portrait: Philipp Bähler

Philipp Bähler a repris l'entreprise de construction de ses parents. Le conducteur de travaux parle de son quotidien professionnel et des éléments à considérer lors d'une transmission d'entreprise.

Reprendre l’entreprise familiale? Une simple formalité!

Philipp Bähler. © Maurice Gruenig
Philipp Bähler travaille dans son bureau pour les tâches liées à la gestion de l'entreprise. © CSFO, photo Maurice Gruenig
Philipp Bähler. © Maurice Gruenig

Philipp Bähler travaille dans son bureau pour les tâches liées à la gestion de l'entreprise. © CSFO, photo Maurice Gruenig

Dès son plus jeune âge, Philipp Bähler a passé beaucoup de temps dans l’entreprise de ses parents. Il aimait tout particulièrement se retrouver au volant des engins de chantier. «Pour moi, il n’y avait rien de plus beau que le monde de la construction», se souvient-il. Philipp Bähler a effectué son apprentissage de maçon dans une entreprise concurrente.

Ascension fulgurante

Après son apprentissage, Philipp Bähler ne se voyait pas travailler ailleurs que dans l’entreprise familiale. Il est devenu ensuite contremaître, puis conducteur de travaux. «Au début, je passais la plupart de mon temps sur les chantiers. Aujourd’hui, je suis principalement au bureau.»

Au fil des ans, Philipp Bähler a assumé de plus en plus de responsabilités. «Mon père et moi prenions les décisions ensemble. Il arrivait que nous ne soyons pas d’accord et que le ton monte. On se séparait alors un moment et tout était vite oublié!»

Il y a une dizaine d’années, Philipp Bähler s’est retrouvé à la tête de l’entreprise (S.A.), qui compte 20 employés, et son père s’est retiré. «Il passe tous les jours mais ne s’implique plus dans les activités de la boîte.»

La transparence, une valeur familiale

L’entreprise est aux mains de la même famille depuis plusieurs générations. «Mes parents, ma sœur et un notaire siégeaient à mes côtés au sein du conseil d’administration, relève Philipp Bähler. Ma sœur n’a jamais vraiment été intéressée par l’entreprise, mais elle était au courant de tout et aurait pu s’opposer à certaines décisions. La transparence est primordiale, sinon c’est la guerre dans la famille!»

Il était clair que Philipp Bähler deviendrait l’actionnaire unique de la S.A. Il y a deux ans, le notaire a établi une proposition pour le transfert de la société. «Il était important que ma sœur ne soit pas lésée, souligne Philipp Bähler. Les actifs ont été estimés par un cabinet indépendant. Ma sœur savait exactement ce que je recevais. Là encore, seule la transparence importait!» Tout le reste n’a été qu’une simple formalité.

Cette transmission n’a pas affecté les liens familiaux des Bähler. De leur côté, la plupart des clients et des fournisseurs n’ont même pas remarqué qu’il y avait eu un transfert. Quelques-uns l’ont lu dans la feuille d'avis officielle et en ont parlé avec le nouveau boss. Pour les employés, rien n’a changé, puisque cela faisait longtemps que Philipp Bähler était le patron.

Nouvelles conditions de travail

Par contre, les conditions ne sont plus les mêmes. «Autrefois, mon père avait la chance de pouvoir choisir les mandats. Aujourd’hui, plusieurs entreprises sont en concurrence pour un seul appel d’offres, explique Philipp Bähler. Par ailleurs, du temps de mon père, l’entreprise réalisait surtout des nouvelles constructions. Désormais, nous faisons davantage de rénovations et d’assainissements.» Grâce à la technologie, le travail est devenu moins pénible et la cadence s’est accélérée.

«Mon conseil aux personnes qui veulent reprendre une entreprise? Ne pas vouloir tout transformer du jour au lendemain et prendre le temps d’améliorer ce qui doit l’être», conclut le patron.



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